Résidence du Parc : histoire, relogement et perspective

Près de 70 ans après sa construction, la résidence du Parc va disparaître. De l’âge d’or à la démolition, retour sur l’histoire de cet ensemble emblématique et le futur de cette parcelle.

La fin d’un chapitre

Après avoir abrité de nombreuses familles durant de longues années, la résidence du Parc va définitivement fermer ses portes. Avant que les grues et les machines ouvrent un nouveau chapitre en faisant, prochainement, disparaître les bâtiments, revenons sur la fin de son histoire !

À la fin des années 1950, la ville nouvelle de Sénart n’existe pas encore, mais le besoin de logements, pour accueillir notamment les employés de la SNECMA de Villaroche, se fait sentir. C’est ainsi qu’en 1959, la résidence du Parc voit le jour, symbole pour l’époque de modernisme et de confort. Pendant des années, de nombreuses familles y vivent des instants paisibles dans un cadre cosmopolite, empreint de diversité et de respect mutuel. Ces lieux sont témoins de nombreux jours heureux, marqués par la convivialité et la mixité sociale. Mais avec le temps, le cadre de vie et les bâtiments se sont dégradés.

Moissy se réinvente

Avec ses 195 logements, la résidence du Parc, propriété d’Habitat 77, ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Cet ensemble de bâtiments a été la principale cible du programme de renouvellement urbain opéré par la Ville grâce à l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui a engagé 12 millions d’euros pour la mise en œuvre d’un projet global comprenant : la requalification des places Marie Curie et Simone Veil, le passage du bus en centre-ville, l’avancement des vitrines aux abords de la place du 14 Juillet 1789, la réhabilitation complète du groupe scolaire de Lugny ou encore celle du parc HLM. Le coût de la démolition et du relogement avoisinant les 39 millions d’euros, les crédits de l’État ont été alloués en intégralité à la démolition de la résidence du Parc. Néanmoins, la Ville s’étant engagée auprès de l’ANRU à réaliser ces chantiers, plus de 20,5 millions d’euros ont été débloqués par la commune et ses partenaires — notamment l’agglomération Grand Paris Sud et les différents bailleurs — pour les mener à bien.

Ces requalifications ont toujours été réalisées dans le cadre de démarches de concertation avec les habitants, les bailleurs et les commerçants, afin d’imaginer ensemble le visage du Moissy de demain. Aujourd’hui, la page se tourne sur plus de soixante ans d’histoire urbaine et humaine. La démolition de la résidence du Parc marque la fin d’une époque, mais surtout le début d’un nouveau chapitre pour ce quartier emblématique.

Le site fera l’objet d’une requalification complète, pensée pour offrir un cadre de vie plus agréable, durable et harmonieux, en lien avec les besoins des habitants et les ambitions de la Ville. Ce vaste projet de transformation s’inscrit dans une vision d’ensemble : celle d’un centre-ville plus attractif, mieux connecté et plus respectueux de son environnement.

La mémoire du lieu, elle, continuera de vivre à travers les souvenirs de ses anciens résidents et les témoignages collectés au fil des années. C’est une nouvelle page qui s’écrit, fidèle à l’esprit de renouveau et de solidarité qui anime Moissy depuis toujours.


L’heure de la démolition

Le dernier acte a sonné. À partir du printemps, la résidence du Parc tirera sa révérence après près de sept décennies d’existence pour laisser place à une nouvelle entrée de centre-ville. Une page se tourne, mais sans grand fracas : pas de dynamitage spectaculaire, la méthode choisie sera celle d’une déconstruction douce et progressive.

« Les travaux dureront dix mois. Le premier mois sera consacré à la préparation du chantier, le reste permettra de mener à bien la démolition de la Résidence du Parc », précise Denis Jullemier, président d’Habitat 77.

Avant la démolition proprement dite, plusieurs étapes sont nécessaires pour sécuriser le site. La première consistera à neutraliser et retirer les réseaux (eau, électricité, gaz), tout en procédant à un nettoyage sanitaire complet. Un grand tri sera ensuite réalisé dans les bâtiments pour enlever les objets et encombrants encore présents. Les éléments non amiantés, tels que les portes, les meubles intégrés ou les clôtures, seront démontés, tandis que les matériaux encore en bon état et susceptibles d’être réemployés ailleurs seront soigneusement récupérés.

L’une des phases les plus importantes concerne le désamiantage et l’élimination des matériaux dangereux, notamment ceux contenant du plomb. « Cette étape prendra du temps, car elle exige des contrôles rigoureux et réguliers pour garantir la sécurité des riverains et des travailleurs. Tous les déchets dangereux seront ensuite acheminés vers des centres spécialisés », poursuit le président d’Habitat 77.

Une fois ces opérations terminées, le curage du bâtiment permettra de retirer tous les éléments annexes : revêtements de sol, portes, fenêtres, étanchéité des toitures et isolations de façade, ne laissant que la structure en béton. Un tri minutieux des matériaux sera effectué afin de maximiser le recyclage et de limiter l’impact environnemental.

Enfin, la démolition progressive pourra débuter. Le bâtiment, qui s’élève sur quatre étages avec un sous-sol, sera déconstruit étape par étape à l’aide d’une pelle mécanique. Cette méthode, plus respectueuse et maîtrisée, permettra de limiter les nuisances et de garantir la sécurité tout au long de l’opération.

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