Devoir de mémoire : récits du quotidien sous l’Occupation

Dans le cadre des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Moissy a mis à l’honneur le devoir de mémoire. Un temps suspendu pour écouter ces fragments de vie qui narrent la peur, la fuite, mais aussi l’espoir. Un hommage à celles et ceux dont la mémoire façonne encore notre présent. Et alors que l’année s’apprête à s’achever, une vidéo retraçant les récits d’hier vient clore ce chapitre de mémoire.

Tout au long de l’année, le devoir de mémoire s’est invité dans les rues, les salles, les écoles, les lieux de vie. À travers les commémorations, les spectacles, les expositions ou les projections, chacun a pu s’arrêter un instant, regarder en arrière, écouter les voix d’hier. Des gestes simples, des moments partagés, pour renouer le fil d’une histoire commune et rappeler, au détour d’une image ou d’un souvenir, ce que la guerre a laissé dans les mémoires et dans les cœurs. Au-delà, il restait à donner un visage à cette mémoire, à faire entendre ceux qui l’ont vécue ou reçue en héritage…

Paroles de Moisséens

Les passeurs de mémoire sont autour de nous. Beaucoup de personnes, parfois sans même en avoir conscience, portent en elles des récits poignants de la Seconde Guerre mondiale. Ces témoins directs ou indirects détiennent une richesse inestimable de savoirs et d’expériences à partager avec les générations suivantes.

Pour garder une trace de cette période, retracer le Moissy en temps de guerre mais aussi pour rendre hommage à toutes les histoires, petites et grandes, la Ville a immortalisé les témoignages de quatre habitants : Mauricette Rasselet, Yvonne Lelarge, Didier Turba et Line Magne.

Dans la lumière d’un projecteur, avec pour seul décor un fauteuil rouge, ils livrent, un à un, leurs récits. Face caméra, ils narrent la guerre ici et ailleurs, la peur, la faim, l’exode, mais aussi la solidarité, le courage et l’espoir. La vidéo s’appuie sur la force des mots, la sincérité des regards et la justesse des silences. La musique, discrète, accompagne ces récits avec pudeur, laissant toute la place à l’émotion pour rappeler que la mémoire ne se conserve pas seulement : elle se transmet, de voix en voix, de génération en génération. À travers ces témoignages, nous rendons hommage à celles et ceux qui se souviennent et partagent pour perpétuer cette mémoire collective.