Intoxication au monoxyde de carbone : les gestes qui sauvent

En période hivernale, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone augmentent suite à l’utilisation d’appareils de chauffage. Pourtant, des gestes simples contribuent à réduire les risques. Suivez le guide ! 

Aux premiers jours de l’hiver, les radiateurs et autres types de chauffage sont remis en route. Les foyers résidant dans des logements mal isolés, équipés de système de chauffe peu performant ou défaillant voient alors leur facture s’alourdir. Parfois donc, des chauffages d’appoint sont utilisés (feu à pétrole, cheminée etc.) Seulement, s’ils sont utilisés dans de mauvaises conditions, ces derniers peuvent s’avérer dangereux. Dans ce contexte, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone peut s’accroître. 

Tout appareil thermique (moteur, appareil de cuisson, de chauffage ou de production d’eau chaude) utilisant un combustible contenant du carbone est susceptible de provoquer une intoxication au monoxyde de carbone, s’il n’est pas installé, utilisé ou entretenu correctement. L’Île-de-France est l’une des régions les plus touchées avec environ 150 épisodes d’intoxication chaque année.

Quels sont les appareils à surveiller ?

Tous les types d’appareils à combustion sont concernés :

  • Les chaudières (bois, charbon, gaz, fioul) ;
  • Les chauffe-eau et chauffe-bains ;
  • Les inserts de cheminées, poêles ;
  • Les chauffages mobiles d’appoint ;
  • Les cuisinières (bois, charbon, gaz) ;
  • Les moteurs automobiles dans les garages ;
  • Les groupes électrogènes à essence ou à fioul et tout moteur thermique fixe ou mobile ;
  • Les appareils de fortune : type brasero ;
  • Les appareils de cuisson d’extérieur : barbecue, plancha au gaz.

Les bons gestes pour limiter les risques

  • Faire vérifier et entretenir chaque année les installations de chauffage (chaudières, chauffe-eau, chauffe-bains, inserts, poêles…) par un professionnel qualifié, de préférence avant la saison hivernale. Il est recommandé de signer un contrat d’entretien garantissant une visite annuelle de prévention (réglage, nettoyage et remplacement des pièces défectueuses).
  • Faire vérifier et ramoner mécaniquement les conduits de fumées par un professionnel, une fois par an. Le conduit de cheminée doit être en bon état et raccordé à la chaudière. Il doit déboucher loin de tout obstacle qui nuirait à l’évacuation des fumées.
  • Veiller à bien ventiler son logement, même en hiver : aérer quotidiennement pendant au moins dix minutes et ne jamais obstruer les grilles d’aération. Si une pièce est insuffisamment aérée, la combustion au sein des appareils sera incomplète et émettra du monoxyde de carbone.
  • Respecter scrupuleusement les consignes d’utilisation des appareils à combustion, en particulier les utilisations proscrites en lieux fermés (barbecue, groupe électrogène…).
  • Proscrire l’utilisation de moyens de chauffage non adaptés tels que les barbecues et les braseros en intérieur. 
  • N’utiliser les chauffages d’appoint que quelques heures par jour. Ces derniers sont conçus pour une utilisation brève et par intermittence uniquement.
  • Nettoyer régulièrement les brûleurs de la cuisinière à gaz (on doit voir la flamme dans chaque orifice). S’ils sont encrassés, le mélange air-gaz ne s’effectue pas dans de bonnes conditions et le brûleur peut s’éteindre, notamment quand il est au ralenti. Une flamme bien réglée ne doit pas noircir le fond des casseroles.
  • Ne jamais placer les groupes électrogènes dans un lieu fermé (maison, cave, garage…) : ils doivent impérativement être installés à l’extérieur des bâtiments.

Quels sont les symptômes d’intoxication ? 

Le monoxyde de carbone peut être émis par toutes sources de combustion comme le chauffage (bois, fioul, charbon, pétrole), mais aussi cuisinière à gaz, barbecue, brasero ou groupe électrogène. 

Invisible, inodore et non irritant, en dépit de sa dangerosité, le monoxyde de carbone est indétectable par l’homme. Seuls, les premiers signes d’intoxication alertent de sa présence. Lorsque ce dernier est inhalé, il prend la place de l’oxygène dans le sang causant ainsi une asphyxie.  

Selon la quantité de monoxyde de carbone et la sensibilité des personnes, les symptômes peuvent varier : maux de tête, nausées, vomissements, fatigue physique et psychique, vertiges… Dans les cas les plus graves, l’intoxication peut aller jusqu’à la perte de connaissance, le coma, le décès… 

Que faire en cas d’intoxication ?

  • Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres.
  • Arrêter si possible les appareils à combustion.
  • Évacuer les locaux et les bâtiments.
  • Appeler les secours : le numéro unique d’urgence européen (112) ou les pompiers (18) ou le SAMU (15).
  • Ne réintégrer pas les lieux avant d’avoir reçu l’avis d’un professionnel du chauffage ou des Sapeurs-Pompiers.

Le charbon, avec précaution !

Pour se prémunir du froid, certains foyers utilisent encore des poêles à charbon. Pour éviter tout accident, il est important de veiller à :

  • N’allumer l’appareil, que lorsque la différence de température avec l’extérieur est importante
  • Faire brûler des feuilles de journal afin de chauffer le conduit à l’allumage et vérifier qu’il y a bien du tirage
  • Réaliser un ramonage mécanique par un professionnel, au minimum une fois par an
  • Vider le cendrier et effectuer le décendrage du foyer plusieurs fois par jour (si possible 3 fois)
  • Faire attention à l’apport d’air et bien régler le thermostat en fonction de la combustion. La présence permanente d’air frais dans la pièce où se trouve l’appareil est essentielle pour avoir une bonne combustion. 

Chauffage à bois : ce qu’il faut savoir

Depuis quelques années, le bois est de plus en plus utilisé comme combustible pour le chauffage. Malgré ces avantages, utilisé dans de mauvaises conditions, le bois est source de polluants, notamment de poussières fines, voire de monoxyde de carbone, qui peuvent avoir des effets sur la santé. 

Pour éviter tout accident, il est important de veiller à :

  • Bien choisir son appareil : préférer un insert fermé à un foyer ouvert; cela évite la dispersion des fumées dans le logement
  • Utiliser un combustible de qualité : du bois sec, non résineux et non traité par des produits chimiques, de préférence porteurs de labels ou de marques de qualité
  • Bien régler son appareil et assurer l’arrivée d’air frais : cela limitera les émissions de fumées, particules et de monoxyde de carbone. 
  • Bien stocker le bois : préférer un abri couvert à l’extérieur ou un local sec et ventilé, de préférence surélevé par rapport au sol
  • Ne pas utiliser un brasero ou un barbecue à l’intérieur
  • Bien entretenir son appareil : Vider fréquemment le cendrier et nettoyer régulièrement la cheminée/le poêle. Faire entretenir tous les ans votre appareil par un professionnel qualifié. Faire ramoner les conduits de fumée une fois par an de manière mécanique par un professionnel qualifié (attestations obligatoires pour les assurances)

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